MÀU TÍM HOA SIM HỮU LOAN
COULEUR VIOLETTE DE LA FLEUR DE MYRTE
Elle a trois frères,engagés dans l’armée,
Une soeur cadette ne savait pas encor parler,
Quand sa chevelure était encore verte.
J’etais soldat,vivant loin de ma demeure .
Je l’aimais ,d’un amour d’ainé envers petite soeur.
Le jour de noces,elle refusa de confectionner la robe nuptiale;
Je portai l’uniforme,les souliers crottés.
Elle sourit,radieuse,à côté de son mari extravagant.
Les jours de miel finis,je retournai à l’unité.
Dans la zone de combat,je pensais à ma moitié:
“En temps de guerre,combien de combattants mariés,
Retournent chez eux encore valides,vivants?!
Si jamais, je tombais au champ de bataille,
Oh!Tant compatirais-je à ma jeune femme,
M’attendant en vain ,tous les soirs à la campagne!”
Hélas!ne mourut pas le jeune homme au front,
Mais ,ce fut la jeune fille ,noyée à l’arrière.
Je rentrai chez moi,elle n’est plus!
Ma mère,assise auprès de sa fille
Fut immergée dans les ténèbres;
Le pot de fleurs d’antan,devint le pot de cendres.
“Oh!Ma femme bien-aiméee,
Tu es partie,au plein temps de ta jeunesse!
A ces dernières minutes de notre vie,
Nous n’avons pu échanger les derniers mots,
Nous n’avons pu nous regarder la dernière fois!”
Autrefois,elle adorait les fleurs violettes de myrte ,
Sa veste était aussi de couleur violette ;
Autrefois,solitaire,nuitamment ,sous la lampe,
Elle rapiécait l’habit de son amant!
Soufflait le vent d’automne,
Faisant frissonner les ondes de la rivière.
La soeur cadette,grandie,
Regarda la photo de sa soeur,ébahie!
Soufflait le vent d’automne,
Les feuilles jaunies jonchaient le sol
Au pied de la tombe…
Un jour,au cours du défilé en marche,
J’ai passé par des collines de myrte fleuri;
Les collines de myrte s’étendaient à l’infini..
La couleur violette des fleurs de myrte
Teintait de violet les crépuscules déserts,lointains..
Regardant ma veste déchirée à l’épaule,
J’entonnai la chanson sur la couleur de la fleur:
“Ma veste est déchirée,
Les fils de couture des pans sont coupés;
Ma femme a la mort prématurée,
Ma vieille mère n’a pu la rapiécer!....
Poème MÀU TÍM HOA SIM
de HỮU LOAN
Traduit par TRỊNH PHÚC NGUYÊN
Vui buồn ký ức thời quân ngũ
Thanh thản tâm hồn lúc nghỉ hưu
Đường cong cuộc sống dài bao nữa
Vẫn cứ yêu đời chẳng quanh hiu