Thơ » Pháp » Jean de La Fontaine » Ngụ ngôn » Tập 12
Đăng bởi hongha83 vào 16/01/2012 04:31
A Madame de la Sablière
Je vous gardais un Temple dans mes vers:
Il n’eût fini qu’avecque l’Univers.
Déjà ma main en fondait la durée
Sur ce bel Art qu’ont les Dieux inventé,
Et sur le nom de la Divinité
Que dans ce Temple on aurait adorée.
Sur le portail j’aurais ces mots écrits
PALAIS SACRE DE LA DEESSE IRIS;
Non celle-là qu’a Junon à ses gages;
Car Junon même et le Maître des Dieux
Serviraient l’autre, et seraient glorieux
Du seul honneur de porter ses messages.
L’Apothéose à la voûte eût paru;
Là, tout l’Olympe en pompe eût été vu
Plaçant Iris sous un Dais de lumière.
Les murs auraient amplement contenu
Toute sa vie, agréable matière,
Mais peu féconde en ces événements
Qui des Etats font les renversements.
Au fond du Temple eût été son image,
Avec ses traits, son souris, ses appas,
Son art de plaire et de n’y penser pas,
Ses agréments à qui tout rend hommage.
J’aurais fait voir à ses pieds des mortels
Et des Héros, des demi-Dieux encore,
Même des Dieux ; ce que le Monde adore
Vient quelquefois parfumer ses Autels.
J’eusse en ses yeux fait briller de son âme
Tous les trésors, quoique imparfaitement:
Car ce coeur vif et tendre infiniment,
Pour ses amis et non point autrement,
Car cet esprit, qui, né du Firmament,
A beauté d’homme avec grâces de femme,
Ne se peut pas, comme on veut, exprimer.
O vous, Iris, qui savez tout charmer,
Qui savez plaire en un degré suprême,
Vous que l’on aime à l’égal de soi-même
(Ceci soit dit sans nul soupçon d’amour;
Car c’est un mot banni de votre Cour;
Laissons-le donc), agréez que ma Muse
Achève un jour cette ébauche confuse.
J’en ai placé l’idée et le projet,
Pour plus de grâce, au devant d’un sujet
Où l’amitié donne de telles marques,
Et d’un tel prix, que leur simple récit
Peut quelque temps amuser votre esprit.
Non que ceci se passe entre Monarques:
Ce que chez vous nous voyons estimer
N’est pas un Roi qui ne sait point aimer:
C’est un Mortel qui sait mettre sa vie
Pour son ami. J’en vois peu de si bons.
Quatre animaux, vivants de compagnie,
Vont aux humains en donner des leçons.
La Gazelle, le Rat, le Corbeau, la Tortue,
Vivaient ensemble unis: douce société.
Le choix d’une demeure aux humains inconnue
Assurait leur félicité.
Mais quoi! l’homme découvre enfin toutes retraites.
Soyez au milieu des déserts,
Au fond des eaux, en haut des airs,
Vous n’éviterez point ses embûches secrètes.
La Gazelle s’allait ébattre innocemment,
Quand un chien, maudit instrument
Du plaisir barbare des hommes,
Vint sur l’herbe éventer les traces de ses pas.
Elle fuit, et le Rat à l’heure du repas
Dit aux amis restants : D’où vient que nous ne sommes
Aujourd’hui que trois conviés?
La Gazelle déjà nous a-t-elle oubliés?
A ces paroles, la Tortue
S’écrie, et dit: Ah ! si j’étais
Comme un Corbeau d’ailes pourvue,
Tout de ce pas je m’en irais
Apprendre au moins quelle contrée,
Quel accident tient arrêtée
Notre compagne au pied léger:
Car, à l’égard du coeur, il en faut mieux juger.
Le Corbeau part à tire d’aile:
Il aperçoit de loin l’imprudente Gazelle
Prise au piège, et se tourmentant.
Il retourne avertir les autres à l’instant.
Car de lui demander quand, pourquoi, ni comment
Ce malheur est tombé sur elle,
Et perdre en vains discours cet utile moment,
Comme eût fait un Maître d’Ecole,
Il avait trop de jugement.
Le Corbeau donc vole et revole.
Sur son rapport, les trois amis
Tiennent conseil. Deux sont d’avis
De se transporter sans remise
Aux lieux où la Gazelle est prise.
L’autre, dit le Corbeau, gardera le logis:
Avec son marcher lent, quand arriverait-elle?
Après la mort de la Gazelle.
Ces mots à peine dits, ils s’en vont secourir
Leur chère et fidèle Compagne,
Pauvre Chevrette de montagne.
La Tortue y voulut courir :
La voilà comme eux en campagne,
Maudissant ses pieds courts avec juste raison,
Et la nécessité de porter sa maison.
Rongemaille (le Rat eut à bon droit ce nom)
Coupe les noeuds du lacs : on peut penser la joie.
Le Chasseur vient et dit: Qui m’a ravi ma proie?
Rongemaille, à ces mots, se retire en un trou,
Le Corbeau sur un arbre, en un bois la Gazelle;
Et le Chasseur, à demi fou
De n’en avoir nulle nouvelle,
Aperçoit la Tortue, et retient son courroux.
D’où vient, dit-il, que je m’effraie?
Je veux qu’à mon souper celle-ci me défraie.
Il la mit dans son sac. Elle eût payé pour tous,
Si le Corbeau n’en eût averti la Chevrette.
Celle-ci, quittant sa retraite,
Contrefait la boiteuse, et vient se présenter.
L’homme de suivre, et de jeter
Tout ce qui lui pesait: si bien que Rongemaille
Autour des noeuds du sac tant opère et travaille
Qu’il délivre encor l’autre soeur,
Sur qui s’était fondé le souper du Chasseur.
Pilpay conte qu’ainsi la chose s’est passée.
Pour peu que je voulusse invoquer Apollon,
J’en ferais, pour vous plaire, un Ouvrage aussi long
Que l’Iliade ou l’Odyssée.
Rongemaille ferait le principal héros,
Quoiqu’à vrai dire ici chacun soit nécessaire.
Portemaison l’Infante y tient de tels propos
Que Monsieur du Corbeau va faire
Office d’Espion, et puis de Messager.
La Gazelle a d’ailleurs l’adresse d’engager
Le Chasseur à donner du temps à Rongemaille.
Ainsi chacun en son endroit
S’entremet, agit, et travaille.
A qui donner le prix ? Au coeur si l’on m’en croit.
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Ngôn ngữ: Chưa xác định
Gửi bởi hongha83 ngày 16/01/2012 04:31
Tặng bà Sablière
Linh dương, Rùa, Chuột, Quạ khoang
Bốn con kết nghĩa đá vàng anh em
Cùng nhau ở một hang lèn
Xa Người tưởng được bình yên tốt lành
Ngờ đâu Người rất tinh anh
Chỗ nào họ cũng thân hành đến nơi
Trong rừng, dưới bể, chân trời
Đi đâu cũng bẫy người đặt giăng
Linh dương một bữa đi ăn
Chẳng may gặp phải chó săn của Người
Linh dương thấy biến chạy dài
Đến trưa cũng chửa về nơi hang nhà
Khi ăn bốn mặt còn ba
Chuột rằng: "Nó dễ quên bà con đây"
Rùa rằng: "Nếu tớ biết bay
Xem Linh dương nó giờ đây thế nào
Dễ chừng mắc nạn nơi đâu
Linh dương đâu có quên bầu bạn đây"
Quạ nghe liền cất cánh bay
Thấy bạn mắc lưới, trở ngay về nhà
Bởi vì xuống hỏi rầy rà:
"khinafo", "sao thế", như ba thầy đồ
Thì Linh dương phải vào lò
Cảnh tình thật tội mỗi giờ một nguy
Quạ ta cũng đã nghĩ suy
Cho nên không xuống vội phi về nhà
Chuột, Rùa thấy Quạ chạy ra
"Linh dương nguy quá nó sa bẫy rồi"
Ba con bàn luận một hồi
Quạ rằng: "Giờ Chuột với tôi lên đường
Ta đi tháo bẫy Linh dương
Anh Rùa chậm chạp khôn đương việc này
Anhđành ở giữ nhà đây"
Dứt lời Chuột chạy, Quạ bay tức thì
Nhưng Rùa cũng cứ theo đi
Càng đi càng tức chân kia, mai này
Đến nơi Chuột cắn lưới dày
Linh dương thoát được khỏi tay lưới Người
Thợ săn cũng chay đến nơi
Hô rằng: "Ai cướp mất mòi của tôi?"
Quạ bay lên ngọn cây Sồi
Linh dương vào bụi, Chuột chui xuống hầm
Thợ săn trong dạ càng căm
Thấy Rùa lững thững thẳng xăm đến liền
Bỏ Rùa vào đẫy xách lên
Nói rằng: "Mày đã chọc điên tao rồi
Tối nay tao thịt mày chơi"
Dễ thường Rùa phải bỏ đời đó chăng?
Quạ trông thấy bảo Linh dương
Linh dương nhảy vụt, Người quăng đẫy Rùa
Giả đi lạc để Người lùa
Chuột ta nhân dịp nhảy vô gặm liền
Rùa ra ai nấy băng miền
Trong bốn con ấy nên khen con nào?
Kể công thì Chuột đứng đầu
Nhưng con nào cũng yêu nhau hết lòng
Chữ tâm quý hoá vô cùng
Yêu nhau rời núi lấp sông quản nào