Thơ » Pháp » Jacques Réda
Peut-être devons-nous parler encore un peu plus bas,
De sorte que nos voix soient un abri pour le silence;
Ne rien dire de plus que l'herbe en sa croissance
Et la ruche du sable sous le vent.
L'intervalle qui reste à nommer s'enténèbre, ainsi
Que le gué traversé par les rayons du soir, quand le courant
Monte jusqu'à la face en extase des arbres.
(Et déjà dans le bois l'obscur a tendu ses collets,
Les chemins égarés qui reviennent s'étranglent.)
Parler plus bas, sous la mélancolie et la colère,
Et même sans espoir d'être mieux entendus, si vraiment
Avec l'herbe et le vent nos voix peuvent donner asile
Au silence qui les consacre à son tour, imitant
Ce retrait du couchant comme un long baiser sur nos lèvres.
Trang trong tổng số 1 trang (2 bài trả lời)
[1]
Gửi bởi hongha83 ngày 08/07/2008 21:27
Đã sửa 1 lần, lần cuối bởi hongha83 ngày 09/07/2008 07:16
Có lẽ chúng mình khẽ khàng hơn nữa
Để tiếng chúng mình che chở lặng im
Đừng nói gì hơn cỏ kia đang mọc
Và cát rù rì trong gió như ong
Khoảng cách còn kia dần dần sẫm tối
Như con sông kia nông choèn nắng giãi
Khi nước dâng ngang cây vẫy reo mừng
(Trong cánh rừng kia đêm giăng cạm bẫy
Những nẻo đường quanh cuộn khúc quần nhau)
Nói khẽ nữa thôi dẫu buồn dẫu giận
Dẫu chẳng mong gì nghe rõ nhau hơn
Nếu thật tiếng mình với cỏ với gió
Che được lặng im để rồi chính nó
Theo ánh ngày kia ngả lúc chiều hôm
Trên môi chúng mình đặt một chiếc hôn
La voix dans l'intervalle
Peut-être devons-nous parler encore un peu plus bas,
De sorte que nos voix soient un abri pour le silence;
Ne rien dire de plus que l'herbe en sa croissance
Et la ruche du sable sous le vent.
L'intervalle qui reste à nommer s'enténèbre, ainsi
Que le gué traversé par les rayons du soir, quand le courant
Monte jusqu'à la face en extase des arbres.
(Et déjà dans le bois l'obscur a tendu ses collets,
Les chemins égarés qui reviennent s'étranglent.)
Parler plus bas, sous la mélancolie et la colère,
Et même sans espoir d'être mieux entendus, si vraiment
Avec l'herbe et le vent nos voix peuvent donner asile
Au silence qui les consacre à son tour, imitant
Ce retrait du couchant comme un long baiser sur nos lèvres.
Nguồn: Amen (NXB Gallimard, 1968)